Nicolas Camille Flammarion est un astronome et vulgarisateur français né à Montigny le Roi en 1842 et mort à Juvisy sur Orge en 1925. Son œuvre phare est "l’Astronomie populaire » qui connut un immense succès.
Camille Flammarion est originaire d'une famille modeste de Haute Marne, qui s'installe par la suite à Paris. A 14 ans, Camille Flammarion entre comme apprenti chez un graveur ciseleur où il apprend notamment le dessin. Il est cependant passionné de cosmologie : il se procure donc des livres de sciences et étudie le soir. Un médecin qui le visite alors qu’il était malade est surpris par la passion du jeune garçon pour l’astronomie et le fait entrer à l’Observatoire de Paris auprès de Le Verrier puis de Chacornac.
Camille Flammarion, étudiant astronome à
l'Observatoire de Paris.
En 1862, à 20 ans, il fait paraitre un ouvrage étonnant, « La pluralité des mondes habités », où, face à l’immensité du cosmos, il envisage l’existence de populations extraterrestres. Qui sont-ils? Que font-ils ? Nous observent-ils ? Cet ouvrage fera scandale et il perdra son poste à l’Observatoire de Paris.
Camille Flammarion retrouve cependant rapidement du travail chez Delaunay, astronome n’appréciant guère Le Verrier, qui lui propose un poste de calculateur. En outre, la publication de La pluralité des mondes est un succès et en 1864, Flammarion publie un second livre Les mondes imaginaires et les mondes réels. Camille Flammarion partage maintenant son temps entre son travail de calculateur, ses débuts en tant qu’écrivain d’ouvrages de vulgarisation, son rôle de rédacteur d’articles (dans les magazines Cosmos, le Magasin Pittoresque, le Siècle) et une autre passion à la mode au second Empire, le spiritisme.
A partir de 1865, date du lancement de la collection la Bibliothèque des Merveilles par Louis Hachette, Camille Flammarion signe les quatre premiers ouvrages, soit sous son propre nom, Camille Flammarion (Les Merveilles célestes), soit sous un pseudonyme, Fulgence Marion (Les merveilles de la végétation, L’optique, Les ballons et les voyages aériens).
En 1874, Camille épouse Sylvie Pétiaux qui partage les passions de son mari ; ils feront d’ailleurs leur voyage de noce en ballon. Elle meurt de la grippe espagnole en 1919 et Camille Flammarion se remarie alors avec Gabrielle Renaudot, elle aussi astronome.
En 1880, il publie dans la maison d’édition de son frère, Ernest Flammarion, l’ouvrage qui consacrera son rôle de vulgarisateur : l’Astronomie Populaire. Même si ce livre est le plus célèbre, c'est toute une série d’ouvrages qui sera publiée jusqu’en 1923 : entre autres, La Terre et la lune 1880, Les étoiles et les curiosités du ciel 1881, Les Terres du ciel 1886, Le Monde avant la création de l’homme 1886, L’atmosphère 1888, l’Astronomie des Dames 1903, Les phénomènes de la foudre 1905, Les maisons hantées 1923, etc...
Un des lecteurs assidu de Camille Flammarion lui lègue en héritage, en 1882, un domaine à Juvisy sur Orge sur lequel se trouvait un ancien relai de poste. Camille Flammarion va faire de ce lieu un endroit pour sa passion, l’astronomie: il y fait construire une coupole équipée d’une lunette particulièrement puissante pour l’époque, il réunit une bibliothèque sur l’histoire des sciences, des archives photographiques sur le monde céleste. Le parc du domaine est en outre équipé d’une passerelle métallique, offerte par son ami Gustave Eiffel, avec les signes du zodiaque.
En 1887, Camille Flammarion fonde la Société Astronomique de France (SAF), il crée aussi la revue L’Astronomie qu’il dirigera jusqu’à sa mort et dans lequel il se plait à publier les observations des amateurs d’astronomie. A sa mort, Camille Flammarion est inhumé dans le parc de l’observatoire de Juvisy, comme le sera son épouse quelques années plus tard.
Observatoire de Camille Flammarion à Juvisy sur Orge
Camille Flammarion a su communiquer sa passion au plus grand nombre. Depuis 2004, l’Association des « Amis de Camille Flammarion » participe à la valorisation de l’œuvre littéraire et scientifique de Camille Flammarion, à la réhabilitation de l’observatoire de Juvisy sur Orge, à l’organisation de visites guidées.
Sources :
- Au coeur de l'histoire, F. Ferrand: https://www.youtube.com/watch?v=gBo2ZOD7nhQ
- Histoire de la vulgarisation scientifique avant 1900, Guy Vautrin, EDP Sciences, Les Ulis, 2018
- Camille Flammarion , Ph. de la Cotardière, P. Fuentes, Edt Flammarion, 1994
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